Tel un rêve furtif

Tel un rêve furtif
(Houari Boumediene)

Tel un rêve furtif, tu restes
L’homme sincère enfanté
Par une révolution manifeste
Séduisant toute l’humanité.

Le passé, le présent et le futur
Témoignent qu’en ton cœur
Doux se brisent les armures
Des farauds et des écumeurs.

Rien ne troublait ta pensée,
En homme intègre tu as vécu
Loin des manèges insensés,
Ta vision couvrait l’étendue

De cette magnifique Algérie
Ornée par mille chandelles
Nourries par l’énergie
Puissante de tes mots fidèles.

Tout chante tes louanges
Pour honorer ton histoire,
Tel un merveilleux songe
Ancré dans nos mémoires

Tu restes éternellement
Tout ce qu’il avait de clair
Dans ce pays que les vents
Bousculent. En solitaire

Tu marnais sans relâche
Toute ta vie, jour et nuit
Tu luttais contre les lâches
Avec comme seul appui

Fort le peuple valeureux
Qui avait trouvé en toi
Le libérateur courageux.
Ta seule arme était la voix

Authentique qui résonnait
Au fond des poitrines
De ceux qui frissonnaient
En entendant l’hymne

Qui interrompit les orages
Et fit danser les étoiles
Au dessus d’un paysage
Reporté sur les toiles

Les plus illustres. Libre
Des influences externes
Tu refusais d’être célèbre
Sur des tribunes en chaume,

Ta vertu était de bien faire
Pour rendre cette Algérie
Ensorcelante et prospère
Par l’inépuisable énergie

Du soleil, qui sanctifie
Perpétuellement ton âme,
Ton savoir et le génie
Ayant haussé l’oriflamme

D’un pays indépendant
Épanoui par le souffle
Chaud des cœurs battants,
Qui toujours se gonflent

Par l’éclat d’un croissant
Rouge cernant un astre
Par la pureté d’un éclatant
Paysage verdâtre.


Dad Allaoua