J’aime affiner mes pensées

J’aime affiner mes pensées

J’aime affiner mes pensées
Au bord d’un lac au flot vermeil
Et oublier les nuages condensés
Qui troublent mon sommeil,

Mais les cris des peuples errants
M’obligent à demeurer l’humain
Qui perçoit dans le fait aberrant
Les douleurs morales des enfants

Abandonnés seuls avec des corps
Décapités en silence par la cruauté
Que ramène le vent violent du nord
Au nom du devoir d’humanité ;

Je désire bronzer sur une plage
Paradisiaque et m’isoler dans un lieu
Calme où seuls les tendres ramages
Résonnent dans la voûte des cieux,

Mais mon cœur refuse de sortir
De sa propre nature, il veut
Rafraîchir les esprits flétris et dire
Qu’au-dessus de nous, les vastes cieux

S’ouvrent et laissent apparaître
La raison dans les visages pâles
Des tortionnaires et des traîtres
Qui détruisent la terre ancestrale

Dad Allaoua