Je suis sourd, j’ai cessé de voir

Je suis sourd, j’ai cessé de voir

Je suis sourd, j’ai cessé de voir,
Je pars panser mes plaie par
Le silence et la patience, l’histoire
M’a appris que les bobards

Attisent la vanité des êtres.
Je pars sans chercher la gloire
De l’ombre, je me laisse renaître
En accomplissant mon devoir

Sans passion. Je m’éloigne loin
De ceux qui parlent de la bonté
Avec ironie, pour entendre moins
Le bruit des vautours acharnés.

J’aime la nature, que le soleil
Couronne par mille rayons dorés,
Mon monde engorgé de miel
Absorbe les peines endurées

Des gens perdus dans le néant.
Je crois à la charité sans facettes,
Qui fait écouler un océan
D’amour sans son de trompette

Que la ruse alimente, je reste
Toujours opposé à cette fidélité
Trompeuse que les tyrans alimentent
En dehors de notre identité.

Dad Allaoua